ALBERTO CARNEIRO VISITE LA CONSTRUCTION DE SON OEUVRE À HUESCA

ALBERTO CARNEIRO VISITE LA CONSTRUCTION DE SON OEUVRE À HUESCA

Alberto Carneiro a visité Huesca pour superviser les œuvres de la pièce Ás Árvores Florecem em Huesca. Cette sculpture sera la sixième du programme Art et nature dont la collection itinéraire présente des œuvres de Richard Long, Ulrich Rückriem, Fernando Casás, David Nash et Siah Armajani. 
Sous la direction artistique de Javier Maderuelo et la supervision exécutive de José Miguel Ferrando, l’œuvre prend forme peu à peu, l’intention étant de la terminer pour la clôture du Cours Paysage et Pensée, organisé par le CDAN, qui aura lieu à Huesca du 26 au 30 juin.
Depuis les années soixante-dix, Alberto Carneiro ne réalise pas toutes ses œuvres dans un atelier ni les conçoit comme des installations pour des galeries ou des musées ; il en réalise certaines sur le terrain, dans des paysages que les paysans ont anthropisés avec leurs labeurs. Ainsi, il resserre ses liens avec le territoire et avec le paysage – un mot qui apparaît à plusieurs reprises dans les titres de ses œuvres – et il prend, en même temps, conscience de la valeur esthétique qui est implicite dans le travail des agriculteurs.
 Pèlerin sur les terres de Huesca, Alberto Carneiro a parcouru les Pyrénées, le Somontano et la Olla de Huesca, les montagnes et les vallées, les bois et les déserts, jusqu’à trouver un endroit caché qui possède des conditions paysagères exceptionnelles pour y placer le centre de son cosmos, pour y construire sa mandala personnelle, qui est l’œuvre intitulée As árvores florescem em Huesca (Les arbres fleurissent à Huesca). Alberto Carneiro a trouvé dans la configuration de mandalas un motif de travail artistique qui lui permet de joindre l’esthétique et le conceptuel aux idées de rituel et de nature qui sont tellement présentes dans un grand nombre de ses œuvres.
À travers l’art, les matériaux qui prennent forme et qui aménagent l’espace, Alberto Carneiro a pris possession du territoire de la vallée du Belsué, qu’il s’est approprié et dans lequel il a généré un chef-d’œuvre vers lequel se dirigent les regards et les pas des visiteurs, invitant les spectateurs à pénétrer et donc à participer à une expérience dans laquelle interviennent les sens perceptifs, moyennant les formes, les matériaux et les textures, et les sens intellectifs, moyennant la géométrie et les mots.
As árvores florescem em Huesca implique aussi bien le lieu en s’y situant et en lui donnant un nouveau sens, que le corps de ceux qui y pénètrent. Les grands murs aveugles en pierre ne configurent ni une maison ni un hangar agricole, ils constituent une « architecture poétique », du fait de se dresser pour offrir une puissante structure géométrique sans fonctionnalité, qui sert à enfermer en son intérieur une métaphore de l’arbre, la sculpture en bronze qui est partiellement visible à l’intérieur d’un grand gnomon, d’un menhir contemporain.